BARBARIANS, 2016-2017

 

une histoire de cosmonautes, de sculpture et de bestialité.

 

A présent il fait nuit.

On marche au fond de la mer.

Voilà l’estran, un socle temporaire.

Un sol exhibitionniste, tout juste permis, mis à nu par le jusant.

 

C‘est un accès limité à des terres provisoires :

la tangue de la baie de Saint-Brieuc, la anse d’Hillion,

les sables blonds de Plouha,

la jetée bleue des pierres du sillon noir.

 

Là, perché sur une baguette, un jalon-gant de toilette claque au vent.

On trouve un peu plus loin sur la côte

un homme vache,

un bunker de carton,

un headbanger,

les restes d’une éclosion formidable,

un dolmen fait de matelas au coutil rayé, des laisses de mer,

des pêcheries, des spirographes.

 

Ce sont des images muettes.

Elles grognent, reniflent et soufflent.