C'est une maison pleine de fenêtres. De très grandes, de très petites.

C’est une maison forte, pleine de ses d’habitants, de très grands, de très petits.

A chaque orifice, du piano nobile* au jour de souffrance*, du cafuron* au fenestrou*,

il y a un lit à l’air.

Les draps, les traversins, les édredons sont autant de ventres replets.

 

Le lit à la fenêtre, c’est du linge pas tout à fait propre.

L’intimité de la chambre à coucher est exposée au grand jour.

Le dedans est retroussé au dehors.

 

Ce sont des sculptures involontaires, une prolifération textile et matelassée qui vient ourler les ouvertures.

 

Ce n’est pas une exposition, ce n’est pas une installation, c’est une photographie.

Une photographie sans appareil ni photographe.

Cette photographie, c’est une maison qui donne à voir ses chairs ouvertes.